Nos pistes de recherche

**Dans la salle à manger du presbytère, le père Porter installe ses convives autour d’une table ronde en bois. Après s’être rendu dans la sacristie, il en revient, comme plus tôt dans la journée, avec une bouteille de vin de messe dans chaque main. Malgré la Prohibition, l’Église catholique avait le droit à un quota d’alcool pour la célébration du culte. Augustus pose également sur la table une bouteille de lait et une carafe d’eau sortis de la cuisine adjacente à la salle à manger. Il allume plusieurs cierges et pose un paquet de cigarettes sur la table.**

"Faites comme chez vous messieurs."

**Après que chacun ait pu se servir, Augustus boit son verre de vin cul sec et allume une cigarette. Ses mains tremblent par intermittence. Il semble marqué et très soucieux depuis la lecture du carnet de Ruppert. Il sort du tiroir supérieur d’un buffet quelques feuilles, un nécessaire d’écriture et un crucifix en or qu’il dépose au centre de la table après l’avoir embrassé. Avant de s’asseoir, le père Porter se tourne vers Sandro et lui tend quelques dollars.**

"Mon fils, tu m’as dit que tu savais cuisiner. Tu trouveras dans ma cuisine quelques denrées de base, mais si tu le veux, tu peux faire des courses pour nous mitonner un plat de ton pays. Cela nous fera le plus grand bien je n’en doute pas. A 3 blocs d’ici, tu trouveras une épicerie italienne : « Da Marco ». Le gérant est un paroissien, il te recevra bien."

**Augustus se tourne ensuite vers les deux scientifiques et sort de sa poche un carnet qu’il laisse ouvert sur la table.**

"Bien… je pense qu’il faut faire le point sur nos recherches. Je ne suis pas un érudit comme vous autres, mais le séminaire m’a appris la rigueur. J’ai pris des notes en lisant le carnet de Ruppert, et voici ce que j’en ai tiré :[/size]"
 
A- La Sombre confrérie
-Fondée en 1876 par Marion Allen au départ comme une fraternité étudiante littéraire
-6 membres : Allen le leader et Ruppert le secrétaire
-Acquisition d’un corps de ferme par Allen
-Objectif : réaliser des expériences en toute discrétion pour contacter les esprits
-Rénovation de la ferme : Allen a gravé des runes protectrices au dessus de toutes les portes et fenêtres.
→ piste : glaner des infos sur Marion Allen : d’où viennent ses lubies sur le spiritisme ?
→ piste : quels sont ces signes dessinés par Allen ? Où Allen a-t-il appris à dessiner ces signes ? Dans le livre maudit ?

B- Le sarcophage :
-Marion Allen a acquis l’artefact égyptien sans doute en 1876
-Taille : 15 cm
-Epoque : Moyen-Empire Egypte antique
-hiéroglyphes égyptiens à l’extérieur et hiéroglyphes possiblement d’origine Muvienne à l’intérieur
-Don des Dieux à Nophru-Ka dignitaire égyptien contemporain de la 3e Dynastie au coeur d’une tentative ratée d’usurpation du trône
-il abriterait un Djinn censé rendre des services à son propriétaire
-propriété de la famille Parkinby-Anderson, nobles britanniques jusqu’en 1871 date de sa disparition
-d’après Rupper : le sarcophage contenait un gros morceau d’ambre emprisonnant un spécimen d’arthropode. Le petit animal piégé est l’hôte d’un esprit
-à l’origine 4 morceaux d’ambre
→ piste : traduire les hiéroglyphes
→ piste : info sur la famille Parkinby-Anderson + comment ont-ils perdu l’artefact ?
→ piste : qu’est devenu le sarcophage entre sa disparition en 1871 et son acquisition par Marion Allen en 1876-1877 ? Comment Allen l’a-t-il acquis ?
→ piste : où sont passés les 3 autres morceaux d’ambre ?


C- Le livre De Vermiis Mysteriis
-Ce livre explique précisément les pouvoirs du Djinn et donne des indications pour convoquer le djinn. Le livre est à la bibliothèque mais en accès très limité
→ piste  : il nous faut le livre mais comment récupérer le livre ?

D- La cérémonie d’invocation :
-allumer un feu
-se mettre en cercle
-dessiner un pentagramme à la craie sur le sol avec des symboles appropriés illuminé par 2 cierges noirs placés près du centre où se trouve le morceau d’ambre
-Le pentagramme semble contraindre l’esprit car Crawford a détruit le pentagramme et le djinn a pu s’enfuir  
→ piste  : chercher des élément sur la cérémonie rituelle, notamment sur le pentagramme qui semble contraindre ou circonscrire la créature dans l’espace.

E- Le Djinn
-informe et presque invisible, voix terrible.
-Allen jette une poudre sur le djinn « la poussière d’Ibn Ghazi » pour le voir : sans visage avec mille gueules : aspect terrifiant.
-Il a des sortes de bras : il peut attraper les humains car il a tué Robert en lui tournant la tête.
-Le voir peut provoquer la folie
-L’esprit semble être  lié à la maison, il est bloqué dans le grenier
-Une fois que tous les membres présents à la cérémonie mourront, l’esprit serait libéré et pourrait parcourir le monde pour semer la mort.
-Il semble que les signes de protection sculptés par Allen empêche la créature de sortir du grenier.
→ comment se nomme ce Djinn ? d’où vient-il ?
→ piste : qu’est-ce que « la poussière d’Ibn Ghazi » ? comment se la procurer ?

F- Marion Allen et son enquête :
-Des érudits occultes à la Nouvelle-Orléans
-Allen dit à Ruppert de ne pas visiter ni vivre à Boston
-Assassiné en août 1877 à La Nouvelle-Orléans : sur les docks du Golfe de Panama, un témoins l’aurait vu la veille au soir dans les environs - d’après la police le mobile aurait été de voler Allen – son corps a été mutilé : des horribles marques gravées sur son front et sa langue fut coupée – plus tôt dans la semaine il était allé voir la police pour dire qu’il était suivi et qu’il avait peur pour sa vie – il pensait qu’on en avait après lui à propos d’un artefact égyptien plus en sa possession.
→ piste : qui sont les érudits occultes de la Nouvelle-Orléans ?
→ piste : pourquoi il ne faut pas aller à Boston ?
→ piste : qui a assassiné Marion Allen ? Pourquoi ? Quels sont les symboles sur son front ? Pourquoi arracher sa langue ?

G- Ruppert poursuit ses recherches :
-Suite à la mort d’Allen, Ruppert prend des cours d’Histoire ancienne pour chercher un moyen de se débarrasser de cette entité
→ piste : les recherches de Ruppert à l’université ; ont-elles un lien avec sa volonté de se débarrasser de l’esprit ?

Résumé de nos pistes :

A- La Sombre confrérie :
→ glaner des infos sur Marion Allen : d’où viennent ses lubies sur le spiritisme ?
→ quels sont ces signes dessinés par Allen ? Où Allen a-t-il appris à dessiner ces signes ? Dans le livre maudit ?

B- Le sarcophage :
→ traduire les hiéroglyphes
→ info sur la famille Parkinby-Anderson + comment ont-ils perdu l’artefact ?
→ qu’est devenu le sarcophage entre sa disparition en 1871 et son acquisition par Marion Allen en 1876-1877 ? Comment Allen l’a-t-il acquis ?
→ où sont passés les 3 autres morceaux d’ambre ?

C- Le livre De Vermiis Mysteriis
→ il nous faut le livre mais comment récupérer le livre ?

D- La cérémonie d’invocation :
→ chercher des élément sur la cérémonie rituelle, notamment sur le pentagramme qui semble contraindre ou circonscrire la créature dans l’espace.

E- Le Djinn
→ comment se nomme ce Djinn ? d’où vient-il ?
→ qu’est-ce que « la poussière d’Ibn Ghazi » ? comment se la procurer ?

F- Marion Allen et son enquête :
→ qui sont les érudits occultes de la Nouvelle-Orléans ?
→ pourquoi il ne faut pas aller à Boston ?
→ qui a assassiné Marion Allen ? Pourquoi ? Quels sont les symboles sur son front ? Pourquoi arracher sa langue ?

G- Ruppert poursuit ses recherches :
→ les recherches de Ruppert à l’université ; ont-elles un lien avec sa volonté de se débarrasser de l’esprit ?

Percival se sert un verre de lait.

- Merci mon père. Je suis heureux que vous preniez au sérieux les paroles de mon défunt confrère et les éléments en notre possession. S'il semble justifié de garder un doute raisonnable quant à la réalité qu'il nous est donné d'aborder, je vous propose que l'on envisage les dernières volontés de notre ami comme une investigation scientifique de la plus haute importance.

Il lit attentivement les notes.

- Votre rigueur est digne des meilleurs chercheurs. Ce decryptage méticuleux de la situation nous est très précieux.

Percival range ses lunettes de vue et ajuste le monocle qu'il préfère utiliser pour la lecture avant de se plonger dans ses propres notes.

- Je pourrais m'interesser plus avant au cas de Nophru Ka mais j'ai peur que nous ne disposions pas de suffisamment d'archives pour en savoir plus sur les conditions de sa trahison.

- Nous pourrions également nous renseigner sur la famille Anderson. Ils pourraient nous en dire plus sur la disparition du sarcophage.

- Je pousserai aussi mes recherches autant qu'il le faudra au sujet de cet Ibn Ghazi. Son nom me dit quelque chose. Je pencherais pour un savant nomade de l'actuel Maroc.

- J'ai noté que la première cérémonie avait eu lieu un soir de la nouvelle lune. C'est un élément très fréquent des cérémonies payennes. Il ne nous apportera sans doute pas de précision, mais tenons au courant du calendrier lunaire des prochains jours, sait-on jamais.

- L'un d'entre nous devrait également se renseigner auprés de la police. Il se pourrait qu'un registre nous en dise un peu plus sur les conditions du décès de Robert Mnkin et Harold Copley .

- Nous devrions également aller visiter leurs familles, ainsi que celles de Crawford Harris et de Cecil James, dont les dates de décès supposés sont respectivement en 1910 e 1919.

- Il y a la ferme de Boone Road près de Ross's corner.

- Je me demande également pour quelle raison le manuscrit est si bien gardé. Peut-être que nous ne sommes pas les seuls ayant été informés des agissements de cette mystérieuse confrérie scientifique. Peut-être qu'ils étaient sur la piste d'un secret bien gardé qui aurait pu faire la renommée de ces jeunes gens. Dr Hermitage n'est pas d'un caractère facile mais c'est la première fois que je l'entend si retord.

- Je verrai aussi si je parviens à déchiffrer ces hyeroglyphes. Mes connaissances sont rudimentaires mais peut-être trouverais-je un ouvrage me donnant un accés plus important à leur symbolique. Dans la bibliothèque personnelle de Ruppert peut-être.

Percival referme son carnet de note.

- Mais avant toue chose, je pense que nous devrions établir une feuille de route planifiée et un suivi précis de nos recherches afin de ne pas passer à côté d'un objet d'étude essentiel ou de nous tromper de modus operandi. Nous ne traitons pas avec de la matière inerte ou à partir d'énoncés archivés. C'est la première fois que j'aborde ce type de recherche. C'est assez excitant je dois dire, j'ai l'impression d'être une sorte de détective de la connaissance, c'est magnifique mais peu commode.

Sandro se signe en entrant dans le presbytère et aide le père Porter à allumer les cierges en murmurant une prière à Saint Efisio. Il n’a rien perdu de son entrain, mais une ride de préoccupation se forme sur son front alors qu’il remarque les mines graves de l’auguste assemblée.

Il descend un petit verre de rouge, fait claquer langue bruyamment et pousse un soupire de contentement. Sandro accepte les quelques billets tendus par Augstus et se coiffe de la grosse casquette de tweed à chevrons avec laquelle vous l’avez vu arriver à l’hôpital avant de sortir.

Il revient une vingtaine de minutes plus tard avec un sac de papier craft et un filet d’oignons à la main, alors que le père Augstus explique ses trouvailles.

Sandro fait jaillir la lame de son couteau à cran d’arrêt et commence à émincer oignons et carotte à même la table en écoutant le compte-rendu du prêtre. Sa physionomie se tend au fil du récit et les mouvements de la lame se fond de plus en plus saccadés contre la table de bois.

« Quelle histoire, mais quelle histoire !

Je mettrai mon cazzo à couper que c’est un coup de Lucifer en personne, hein padre ?

Voilà ce qui arrive quand les enfants de bourgeois sont désœuvrés, si c’est pas malheureux. Je les ferais tous bosser quelques mois sur mes chantiers, ça leur remettrait les idées en place, tiens ! Et maintenant Ruppert est mort à cause de ce foutu Marion Allen et de ses lubies sataniques.

Pour les hiéroglyphes, j’ai une tante qui est un peu voyante, je peux lui demander si vous voulez ?
Sinon, me renseigner sur les gens, j’en fais mon affaire. Je peux fouiller dans le passé des membres de la confrérie et trouver des informations sur la famille Parkinby-Anderson.

Mais je serai d’avis d’aller jeter un œil à cette ferme d’abord. On va pas se mettre la rate au court-bouillon pour ce qui n’est peut-être qu’une mauvaise blague ! La ferme n’est pas loin d’ici : on va jeter un coup d’œil et s’il y a vraiment des coglioni dans le ragoût – désolé, mon père – on avisera. »